Décrire un vieillard
C’était un vieillard sculpté par le temps, une carcasse d’os saillants sous une peau flétrie, parcheminée, qui pendait en lambeaux sur son visage ravagé. Son dos voûté ressemblait à une branche tordue par les tempêtes de la vie, et ses mains, noueuses comme des racines sèches, tremblaient sous le poids des années.
Ses yeux, deux cavités ternes, semblaient éteints, comme si la lumière les avait désertés, ne laissant qu’un vide amer. Ses lèvres minces et craquelées laissaient échapper une respiration sifflante, semblable au râle d’un animal blessé. Son crâne dégarni, hérissé de rares cheveux gris, évoquait une terre stérile où plus rien ne pousse.
Sa démarche était celle d’un pantin disloqué, traînant ses pieds lourds comme des blocs de pierre. Chaque pas semblait un combat, chaque souffle un sursis. Il avançait dans le monde comme un fantôme oublié, rejeté par le temps et méprisé par les hommes.
Autour de lui flottait une odeur rance, mélange de sueur ancienne et de solitude incrustée dans les haillons qu’il portait. Ses vêtements, trop larges, pendaient sur son corps décharné, vestiges d’un passé où ils avaient peut-être été ajustés.
Ce vieil homme n’était plus qu’un débris, un reste d’humanité que la vie n’avait pas achevé mais simplement laissé pourrir.
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